Quatre petits monstres by Ed McBain

Quatre petits monstres by Ed McBain

Auteur:Ed McBain [McBain, Ed]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


VENEZ ENCOURAGER LES TIGRES !

Samedi 1er nov., 14 h.

Stade Raucher

À droite, une autre affiche annonçait :

LE GRAND SEBASTIAN !

UN HALLOWEEN MAGIQUE !

À l’auditorium, 16 h.

Sous les grosses lettres, une photo noir et blanc montrait un homme jeune coiffé d’un haut-de-forme et souriant à l’objectif.

— Je peux prendre l’affiche ? demanda Brown.

— Laquelle ? dit Buono.

— Celle du magicien.

— Bien sûr, répondit le gardien avec un haussement d’épaules.

Brown commença à retirer les punaises.

— Ça nous sera utile quand on aura retrouvé la tête, glissa-t-il à Hawes.

Il plia l’affiche et la mit dans la poche intérieure de sa veste.

Buono conduisit les deux flics au bout du couloir, ouvrit une porte donnant sur une pièce au mobilier sommaire : un classeur vert, une longue table en chêne, probablement prise dans l’un des bureaux de l’administration, quatre chaises. Une plaque chauffante sous un pot à café, une pendule accrochée à un mur et, en face, un portrait encadré de Ronald Reagan.

— Mon ami, Sal Pasquali, dit Buono.

Probablement septuagénaire, Pasquali portait un pantalon marron, une chemisette jaune et un gilet marron. Il avait l’air d’un marchand de bonbons.

— Ces deux messieurs sont inspecteurs, annonça le gardien en jetant à son copain un regard appuyé.

Il espérait que Pasquali en comprendrait la signification : attention, pas un mot de la craie, de la colle, des crayons, des gommes et des rames de papier.

Pasquali hocha la tête d’un air grave et sage, comme un don de la mafia.

— Enchanté, déclara-t-il.

— Bon, vous voulez du café ? proposa Buono.

— Non, merci, déclina Hawes.

Les deux inspecteurs tirèrent des chaises à eux et s’assirent.

— On était en train de jouer, dit Pasquali en montrant le damier posé sur la table.

— Qui gagne ? voulut savoir Brown.

— Oh ! vous savez, on joue pour rien, répondit Pasquali.

Ce qui signifiait qu’ils jouaient pour de l’argent. Brown se demanda tout à coup ce que ces deux vieux cons avaient à cacher.

— Je voudrais savoir si vous avez vu quoi que ce soit d’anormal cet après-midi, dit Hawes.

— Pourquoi ? fit aussitôt Buono. Il manque quelque chose ?

— Non, non. De quoi vous parlez ?

— Ben, et vous ? marmonna le gardien en coulant un regard à Pasquali.

— Je parle du moment où Mr Sebastiani chargeait son matériel dans la Citation.

— Ah ! je l’ai pas vu faire ça.

— Vous n’étiez pas dehors à la fin de son numéro ?

— Non. Je suis pas arrivé avant quatre heures.

— Il a dû terminer vers les cinq heures et demie.

— Non, je l’ai pas vu à ce moment-là.

— Alors vous ne savez pas qui a viré tous ces trucs de la bagnole ? Aucune idée ?

— Aucune idée.

— Et qui est parti avec ?

— Non. À cinq heures et demie, j’étais sûrement côté nord du bâtiment. Je commence presque toujours mon nettoyage de ce côté-là, c’est une habitude, voyez.

— C’est près de l’allée, côté nord, non ?

— Ouais, sur le derrière. Mais j’ai rien vu. J’aurais pu, notez bien, en regardant par les fenêtres des classes, mais je pensais qu’à mon boulot.



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